Polémique autour du quotient familial entre l'UMP et le PS

Alors que le Parti socialiste lance le débat de la suppression du quotient familial, l’UMP monte au créneau sur ce qu’il considère comme « une folie ». Un peu plus tard dans la journée de ce mardi 10 janvier, François Hollande, fait une mise au point en expliquant qu’il souhaite « moduler [le quotient familial] pour qu’il puisse être plus juste pour l’ensemble des familles ». Ce projet de refonte de la politique familiale, très sensible, a fait réagir la classe politique française, donnant à l’UMP et au PS, une occasion de s’affronter à quatre mois de l’élection présidentielle.

Le candidat socialiste a tenu à expliquer ce mardi 10 janvier qu’il ne souhaitait pas supprimer le quotient familial, mais le moduler, insistant sur le fait « qu’il n’enlèverait pas un euro à la politique familiale ». Son souhait : être plus juste vis-à-vis des familles qui ne bénéficient pas toutes de cet avantage fiscal et le remplacer par un crédit d’impôt pour chaque enfant.

La politique familiale française est un débat extrêmement sensible et l’UMP s’est empressé de réagir. Nicolas Sarkozy en visite à Mulhouse (dans l'est de la France) a martelé qu’il « n’accepterait jamais qu’on remette en cause le quotient familial qui est le cœur de notre politique familiale » et prédit « des conséquences absolument dramatiques » pour les familles qui en bénéficient. Le matin même lors d’un petit déjeuner avec les responsables de l’UMP, il avait formulé son désaccord en affirmant que toucher à ce quotient « serait une folie ».

Les ténors de l’UMP n’ont pas manqué de faire entendre leurs voix : « coup de massue sur les ménages », une « aberration de plus », une « attaque en règle contre les familles ». Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP a accusé François Hollande de vouloir « anéantir » la politique familiale. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, dénonce une « proposition assassine pour les familles des classes moyennes et des classes moyennes modestes ».

Le président du Modem, François Bayrou, estime, lui, que la réforme serait « risquée » et, pourrait « fragiliser le pacte social ».

 

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