En 2007, lors de la dernière élection présidentielle, c’est Nicolas Hulot et son pacte écologique qui s’étaient invités dans la campagne. L’animateur de télévision avait réussi à convaincre les trois principaux candidats de l’époque Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et François Bayrou, de signer son texte.
Cette année, Eric Cantona a choisi le problème du logement. Une question primordiale qui concerne, selon l’ancienne star du ballon rond, 10 millions de personnes en France. Parmi elles, 8 millions sont en situation de mal-logement ou de fragilité dans leur capacité à garder leur logement. L’ex-footballeur veut sensibiliser, alerter et mobiliser les maires de France pour cette campagne. « Canto » ne se présente pas à l’élection présidentielle mais espère recueillir les 500 signatures. Il demande, en fait, aux élus de se mobiliser concrètement aux côtés de la fondation Abbé Pierre en faveur du logement.
Eric Cantona prône un contrat social avec les candidats à l’Elysée
Eric Cantona veut se faire entendre pendant la campagne électorale. Un moment crucial où son message peut être et doit être entendu par les hommes politiques. Il veut non seulement être entendu mais il veut aussi, et surtout, obtenir de réels engagements.
Le 1er février 2012, la fondation Abbé Pierre présentera comme chaque année son rapport. Les candidats seront invités et Eric Cantona espère leur présence. Ce serait alors l’occasion d’obtenir d’eux de véritables engagements politiques en signant un contrat social. L’ancienne star de Manchester United se considère aujourd’hui comme un citoyen engagé.
La vraie-fausse candidature de « King Eric » vise aussi à réveiller la campagne de mobilisation générale pour le logement lancée en septembre 2011 par la fondation Abbé Pierre et Emmaüs et à laquelle s’est joint, plus récemment, le Secours catholique. Une pétition qui a déjà recueilli 100 000 signatures. La pétition a été une première étape mais il fallait redonner un coup de fouet à la campagne : la décision d’Eric Cantona de jouer un rôle majeur, à moins de quatre mois du premier tour de l’élection présidentielle, devrait mettre la problématique du logement en France un peu plus haut dans les priorités des candidats à l’élection suprême.