Présidentielle en France: les règles du jeu de la campagne se précisent

Les débats entre candidats à la primaire socialiste ne coûteront pas un sou à la candidature de François Hollande. C'est ce qu'a décidé l'organisme français chargé de faire appliquer les règles du financement politique. C'est le parti de la majorité présidentielle, l'UMP, qui avait soulevé cette question, en réponse aux attaques du Parti socialiste sur l'utilisation des moyens de l'Etat par Nicolas Sarkozy que l'opposition estime déjà en campagne.

La contre-attaque a fait long feu. Les socialistes ont débattu entre eux à la télévision, trois fois entre les six candidats au premier tour et une fois entre les deux finalistes, Martine Aubry et François Hollande. Mais ce dernier, qui l'a finalement emporté, ne sera pas tenu d'inclure les coûts de production de ces émissions de télévision dans ses comptes de campagne.

Nicolas Sarkozy, candidat non déclaré

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a donc dit «non» au député UMP Franck Riester qui lui avait posé la question. Une demande qui venait après celle de l'équipe du candidat socialiste qui avait demandé à la même commission que les déplacements du président de la République soient intégrés aux compte de campagne du candidat Sarkozy. «Possible» avait répondu la commission, s'il était «amené à exposer les éléments d'un programme de futur candidat» avant sa déclaration de candidature, laquelle n'a toujours pas eu lieu.

Quant aux temps de parole liés à ces débats, puisque la question avait aussi été posée par l'UMP, ils relèvent exclusivement de l'appréciation du CSA, le Conseil supérieur de l’audiovisuel. A l'automne, celui-ci avait rappelé à l'ordre certaines chaînes de télévision et de radio, coupables d'avoir trop donné la parole aux socialistes.

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