A trois jours de Noël, et alors que la France glisse vers la récession, la visite aux Restos du coeur était presque obligatoire pour Nicolas Sarkozy. S'il n'est pas encore officiellement candidat à sa propre succession, celui-ci se veut en effet plus que jamais « président protecteur des Français ».
« Le succès des Restos du coeur, c'est bien sûr qu'il y a derrière des besoins, des gens qui souffrent, a déclaré Nicolas Sarkozy. Mais c'est aussi le visage d'une France généreuse, attentive, avec des tas de gens qui, dans la discrétion, donnent de leur temps et de leur énergie pour ceux qui souffrent. C'est une belle France ».
Le président a salué les 60 000 bénévoles des Restos du coeur ainsi que les précaires de l'association, ceux qui y travaillent sous contrats aidés, comme les deux manutentionnaires croisés dans les allées de l'entrepôt avec lesquels il s'est entretenu durant quelques minutes.
A quatre mois de l'élection présidentielle, l'empathie affichée par Nicolas Sarkozy fleure déjà bon la campagne. Mais cela n'inquiète pas Véronique Colucci, la veuve de Coluche, fondateur des Restos du coeur : « J'emploierai une formule qu'utilisait Michel qui disait : "on vient de rencontrer la droite, on va rencontrer la gauche". C'est ce que nous avons fait et que nous continuerons à faire toujours ».
Après Nicolas Sarkozy, le ministre du Logement Benoist Apparu ira à son tour à la rencontre de la France qui souffre. Il passera le réveillon et le jour de Noël avec les sans-abris.