Ce sont bien 1 919 postes qui vont être supprimés en France en 2012. Les sites de Sochaux, Rennes et Aulnay sont les plus touchés. Pour Xavier Lelasseux, de la CFDT (Confédération française des travailleurs), la bonne santé financière de Peugeot devrait d'abord servir à protéger l'emploi :
« PSA fait 450 millions de cadeaux aux actionnaires, monsieur Varin multiplie son salaire par quatre et aujourd’hui, ce qui manque à PSA, c’est une vision économique. On est dans une logique financière où monsieur Varin vend les bijoux de famille en vendant des sites pour retrouver du cash. Mais il n’est pas dans la construction d’un plan économique pour pérenniser l’emploi en France ».
Le site d'Aulnay est le plus touché par ces suppressions de postes, 3 800 personnes y travaillent et PSA refuse de s'engager sur l'avenir du site après 2014. Les syndicats craignent l'annonce de sa fermeture après la présidentielle. « Il n’y a aucune raison de fermer cette usine, explique Jean-Pierre Mercier, responsable de la CGT (Centrale générale du travail). Pour nous, Peugeot est une entreprise extrêmement riche qui a bénéficié des milliards d’aide publique, qui dispose de onze milliards de trésorerie. Et nous, on en a mare, oui. On veut surtout garantir notre emploi ».
Pour Eric Besson, ministre de l'Industrie, l'avenir à Aulnay qui produit les petites C3, ne dépend pas de l'Etat, mais de la compétitivité du constructeur sur le segment des petites voitures.