Le chômage touche désormais plus de 2,4 millions de Français. Selon les chiffres qui viennent d'être rendus publics par le ministère du Travail, il y a eu en novembre plus de 29 000 chômeurs supplémentaires en catégorie A, c'est à dire sans aucune activité. Soit une augmentation de 5,2% sur un an. La hausse a été particulièrement forte pour les moins de 25 ans et pour les plus de 50 ans, une catégorie qui a vu le nombre de chômeurs augmenter de 15% sur un an.
Dégradation amorcée au printemps
La dégradation du marché du travail, avec un nombre de chômeurs en constante progression, a débuté en mai, juin et juillet. La situation s'est ensuite stabilisée au mois d'août, avant une nouvelle flambée du taux de chômage qui a atteint en novembre son plus haut niveau depuis douze ans.
Et la situation ne devrait pas s'améliorer dans les prochains mois. L'OCDE, l'Oganisation de coopération et de développement économique, estime que la barre symbolique des 10% de chômeurs en France devrait être franchie à la fin du deuxième trimestre 2012.
En cause, bien sûr, l'aggravation de la crise en zone euro et le ralentissement économique qui frappe la France. Selon l'INSEE, l'Institut national des statistiques, le pays devrait même connaître une brève recession au début de l'année.
La perspective de la présidentielle
Le ministère du Travail a annoncé ce lundi 26 décembre prendre acte de la progression du chômage. Il promet aussi que tout sera mis en oeuvre pour tenter d'inverser la tendance. Le gouvernement mise désormais sur le sommet sur l'emploi avec les partenaires sociaux le 18 janvier prochain.
Les promesses du gouvernement de François Fillon de ramener le taux de chômage sous la barre symbolique des 9% semblent plus que jamais irréalisables à cinq mois de l'élection présidentielle.