Les forces de l'ordre remplacent les agents de sûreté grévistes à l'aéroport de Roissy

Le gouvernement a déployé 180 policiers et 80 gendarmes à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle le 22 décembre 2011 pour assurer les postes d'inspection des agents de sûreté, en grève depuis sept jours. Une mesure jugée « nécessaire » par le ministre délégué aux Transports, Thierry Mariani. La grève intervient en pleines vacances de Noël, une période de grande circulation de voyageurs.

Avec notre envoyée spéciale à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle

Au terminal 2F, de nombreuses files d’attente de passagers se sont formées au niveau du sas d’embarquement. Les voyageurs avancent dans le calme et, pour l’instant, les vols sont annoncés et partent à l’heure.

Les syndicats ont très mal réagi ce jeudi matin au fait que les agents de sécurité soient remplacés à leur poste de travail par la Police de l’air et des frontières (PAF) et par des gendarmes du transport aérien (GTA).

Ce qu’il faut préciser, c’est que pour un agent gréviste, il y a trois policiers à ce poste de travail. Des policiers qui, faute de formation, ne peuvent pas procéder aux contrôles derrière les écrans et qui se limitent donc aux fouilles des passagers et des bagages.

Pour un syndicaliste de la CFDT rencontré avant la reprise des négociations, ce déploiement est une provocation. Il a l’impression que ce même gouvernement souhaite le pourrissement du mouvement.

Pas question pour autant pour ces salariés grévistes de baisser les bras. Leurs revendications sont les mêmes : ils demandent de meilleures conditions de travail et une augmentation de salaire de 200 euros.

Les forces de l'ordre ont été déployées à 5h00 ce matin sur 45 postes de contrôle à l'aéroport de Roissy. 80 000 passagers sont attendus ce jeudi dans cet aéroport.

Pour le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui était présent avec la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet et son ministre délégué, Thierry Mariani, le droit de grève est respecté. « Nous n'avons procédé à aucune réquisition », a-t-il déclaré avant d'ajouter que « ce dispositif durera aussi longtemps que nécessaire ».

La ministre des Transports a précisé que les négociations devraient reprendre demain vendredi et que l'État assurait « son rôle de médiateur ».

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