Lourdes peines requises contre les pirates somaliens en France

Le réquisitoire du procès du Carré d'As, un bateau de plaisantier français pris en otage par des pirates somaliens en 2008, se tenait lundi 28 novembre à Paris. Les peines requises à l'encontre des six accusés sont sévères : de 8 à 16 ans de prison. Ce qui est surtout destiné à servir d'exemple, s'insurgent les avocats de la défense.

Aux yeux d’Anne Obez-Vosgien, l’avocat général, le détournement du Carré d’As c’est un peu comme une pièce de théâtre : il y a ceux qui l’écrivent et ceux qui la jouent, mais tous participent à la réalisation de l’œuvre, martèle le procureur.

Le ton est donné : pour le Ministère public, les six accusés sont bien co-auteurs des crimes reprochés. A quelques nuances près cependant : il y a d’abord un groupe de trois: Ahmed Ahmoud Mahmoud, surnommé le guerrier par les époux Delanne, son rôle partir à l'abordage du Carré d'As ; Cheik Nour Jama Mohamoud, dit M16, le gardien consciencieux, et Abdirahman Farah Awil, le marin : pour ces trois pirates professionnels le procureur réclame les peines les plus lourdes, entre de 14 à 16 ans de réclusion criminelle.

Entre 13 et 15 ans sont requis à l’encontre de l’interprète en anglais de l’opération, Mohamed Hassan Yacoub, un homme décrit par l’accusation comme incontournable et un maître de la situation qui se comporte comme un chef. Huit et six ans de prison sont enfin réclamés à l’encontre de Youssouf et Guelleh Abdulahi Ahmed, les petites mains de l’opération, respectivement cuisinier et pêcheur.

Ce sont donc des peines sévères qui ont été recuises même si on est loin de la prison à perpétuité, peine maximale encourue en France pour une prise d’otages en bande organisée. Le verdict est attendu mercredi après les dernières plaidoiries de la
défense mardi.
 

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