Mohamed Boukrourou est mort à 41 ans lors de son interpellation en novembre 2009. Il est décédé à Valentigney, dans le Doubs, dans un fourgon de police où il se trouvait après un différend dans une pharmacie.
Depuis, la justice n'a pas pris de décision quant à un renvoi devant les tribunaux . Un témoin affirme pourtant avoir vu quatre policiers frapper violemment le Marocain. Samira, sa sœur, ne supporte plus de rester dans le doute : « C’est scandaleux, nous n’arrivons toujours pas à faire le deuil de la mort de mon frère. Tant que ces quatre policiers n’auront pas payé ce qu’ils ont fait, on ne pourra jamais oublier. Cette peine sera toujours présente. Samira conclue : Savoir que ces quatre personnes sont sanctionnées, ça nous apaisera ».
La justice fait systématiquement traîner les procédures
L'impossibilité de faire leur deuil, c'est ce qui accable la plupart des familles lorsqu'elles pensent que l'un des leurs a succombé à des violences policières. Pour Izza Leghtas, une chercheuse d'Amnesty International, les proches sont confrontés à des procédures que la justice fait systématiquement traîner en longueur.
« Ce sont des enquêtes qui mettent tellement de temps, parfois des années, parfois au moins sept ans, explique-t-elle. Pendant ce temps, les familles sont encore là même si la personne est décédée. Le droit des familles à un recours effectif continue d’être violé, tant que des enquêtes n’ont pas été menées ».
Depuis 2005, c'est le troisième rapport que l'association consacre aux violences policières en France.
Pour plus d'information :
France 24/AFP : Doubs: marche silencieuse après la mort d'un homme dans un fourgon de police