La cour d'appel de Paris a donc suivi les réquisitions du parquet. Aux yeux des magistrats les deux policiers mis en cause n'ont pas eu connaissance de la réalité du danger.
Pourtant les enregistrements de la police saisis lors de l'enquête font apparaître une phrase prononcée par l'un des policiers : « si les jeunes entre sur le site EDF je ne donne pas cher de leur peau ». Dans son rapport la police des polices avait dénoncé la légèreté des fonctionnaires, les juges d'instruction avaient été encore plus sévère estimant que les deux policiers n'avaient pas agi pour faire couper le courant électrique.
Mais au final la cour d'appel de Paris a une toute autre analyse : elle conclu à la bonne foi des policiers. Une décision qui provoque la colère des familles des victimes et de leur avocat.
« Cette décision m’aspire un sentiment de honte et de tristesse. Un sentiment de honte car ce sont cinq années de travail de 3 magistrats qui ont été balayées par une chambre d’instruction qui nous aurait couté deux heures. Rien dans cet arrêt ne justifie que cette affaire soit close. C’est pourquoi j’ai aussi un sentiment de tristesse, tristesse pour la justice de mon pays et tristesse pour les familles », explique Jean-Pierre Mignard, l’avocat des familles des victimes.
Les familles des deux adolescents vont se pourvoir en cassation et Jean-Pierre Mignard leur avocat va déposer une citation directe pour mise en danger délibérée de la vie d'autrui. Tous les policiers concernés par les faits devraient donc être cités à comparaître devant le tribunal de Bobigny, pour une audience publique dans les prochains mois.