François Fillon n'a pas été sifflé au congrès des maires comme cela lui était déjà arrivé, mais les applaudissements n'étaient pas non plus très chaleureux et pour cause, les élus savaient ce que le Premier ministre allait leur dire : « Depuis de nombreuses années, l'Etat s'endette, notamment pour financer les dotations de fonctionnement qu'il verse aux collectivités. C'est juste la réalité. »
Ce n'est pas l'avis de Bertrand Delanoë, le maire de Paris qui a pris la défense des élus : « Ce congrès est bien l'occasion de dire que nous ne sommes pas des gestionnaires dispendieux et irresponsables. » Bertrand Delanoë a rappelé que ce sont les collectivités locales qui financent une grande partie des investissements publics. Une réalité prise en compte par François Fillon : « Nous avons mobilisé trois milliards d'euros sur le fonds d'épargne des Français pour permettre de financer, à la fin de 2011 et au début de 2012, les projets d'investissements des collectivités et des hôpitaux publics. Je vous indique dès aujourd'hui que nous sommes prêts à porter à cinq milliards le niveau de ces fonds. »
Cette rallonge financière tombe à point pour calmer les élus locaux avant la campagne de 2012.