Il se faisait rare, si bien que les observateurs estimaient que sa campagne patinait. François Hollande s'est efforcé de réapparaître le plus présidentiel possible. Présidentiel et donc déterminé, rassembleur et au-dessus de la mêlée. Déterminé, quand il souligne que dans l'accord passé entre socialistes et écologistes, il n'a pas cédé aux demandes de ses partenaires sur la sortie du nucléaire et l'arrêt de la construction du réacteur de 3ème génération.
Rassembleur, quand il explique que si cet accord électoral a été passé, c'est en raison de son souci du pluralisme et de sa volonté que chacun soit représenté au Parlement, pour gouverner avec la base la plus large possible.
Au-dessus de la mêlée enfin, face aux attaques qui se succèdent contre lui et qui viennent aussi bien de la droite, avec Luc Chatel qui le compare à « Babar » l'éléphant, que de la gauche avec Jean-Luc Mélenchon qui le traite de « capitaine de pédalo » dans la tempête. Le candidat socialiste explique que l'élection de 2012 se jouera sur la confiance, la crédibilité et la capacité, autant de qualités que Nicolas Sarkozy s'efforce de démontrer.
C'est pourquoi François Hollande s'abstient de répliquer et de dénigrer, expliquant qu'il souhaite se mettre au niveau qu'il pense que les Français attendent de lui dans une période difficile, au niveau que lui-même souhaite atteindre, le niveau présidentiel.