France : un accord -sans être d'accord- entre le Parti socialiste et les écologistes

Le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts sont parvenus, mardi 15 novembre 2011, dans la douleur, à un accord global. Celui-ci prévoit, en cas de victoire de la gauche, une coalition à l'Assemblée mais sans être explicite sur une future participation écologiste à un gouvernement. La question nucléaire a été le principal frein à un accord plus complet.

Ils sont d'accord sur presque tout et sur le reste, ils ont même réussi à se mettre d'accord pour constater qu'ils sont en désaccord. Les questions qui fâchent, comme la sortie du nucléaire sont donc soigneusement mises de côté. Jusqu'au jour où il faudra en reparler.

En attendant ce jour auquel personne n'a trop envie de penser, tout le monde est content. En premier lieu, François Hollande. Le candidat socialiste n'a pas manqué l'occasion que lui offrait la question du nucléaire, pour montrer à ceux qui l'accusent d'en manquer, qu'il sait faire preuve de fermeté. Les Verts, la candidate Eva Joly en tête, avaient dit qu'il faudrait que les socialistes acceptent l'arrêt de la construction du réacteur de 3ème génération et s'engagent sur un objectif de sortie du nucléaire. Ils n'ont ni l'un, ni l'autre et pourtant, sous réserve d'acceptation par leur conseil fédéral, ils ont signé.

Et s'ils ont signé, c'est qu'ils ont obtenu la garantie d'avoir suffisamment de députés en 2012 pour constituer un groupe parlementaire à l'Assemblée. La secrétaire générale du parti écologiste, Cécile Duflot, souligne qu'il s'agit d'un accord de majorité, pas de participation au gouvernement. Juste un léger détail, un peu comme la question de la politique énergétique et de transport, dont socialistes et écologistes devront rediscuter.

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