En France, le fossé se creuse entre les socialistes et les écologistes sur la question du nucléaire

Les négociations entre le Parti socialiste et Europe Ecologie-Les Verts en vue d'un éventuel accord électoral en 2012 butent sur la question du nucléaire. Les Verts veulent y mettre fin mais le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, ne souhaite que le réduire. Les difficultés font suite à des déclarations de François Hollande, qui a dit vouloir préserver la construction d'un EPR, réacteur nucléaire de troisième génération, en construction à Flamanville (Manche) dans le nourd-ouest de la France.

Dans une négociation, il y a toujours un bras de fer et des tensions surtout à l'approche d'un accord. Et là, entre le Parti socialiste (PS) et Europe Ecologie-Les Verts (EELV) le fossé se creuse depuis les déclarations de François Hollande sur la poursuite de la construction de l'EPR, le réacteur nucléaire de troisième génération à Flamanville. Les Verts y sont opposés.

« Pour nous la question de l’EPR ce n’est pas une question théologique, ce n’est pas une question d’obsession, ce n’est pas un ultimatum, ce n’est pas un diktat, nous n’avons pris personne en traître. Il y a très longtemps que nos partenaires savent que continuer l’EPR, c’est s’en prendre pour 60 ans de plus de nucléaire, mais ce n’est pas nous qui prendrons l’initiative de la rupture de la négociation parce que nous voulons une victoire de la gauche et des écologistes et parce que nous pensons que les écologistes ont un rôle à jouer », affirme Noël Mamère, député écologiste de Gironde.

Durant toute la journée de mardi socialistes et écologistes ont multiplié les petites phrases pour tenter de véritables rapprochements mais les députés ne semblaient pas tellement inquiets. C'est le cas d'Olivier Dussopt, député PS de l 'Ardèche : « Les choses vont se passer normalement, tranquillement. Je crois que ce qui est partagé par tous c’est la volonté d’une vraie alternance et même d’une vraie alternative. »

Dans ce contexte tendu, Christophe Borgel, chargé des élections au Parti socialiste se dit tout de même optimiste pour la suite. Pour lui un accord pourrait être trouvé dans les dix prochains jours.

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