Certains ont ricané, lorsque Nicolas Sarkozy jouait les cadors avec Barack Obama au G20. François Hollande, lui, était au fin fond de la Corrèze. La primaire terminée, le candidat socialiste n'est plus au centre des débats. C'est la fin de l'état de grâce. Il observe même une lègère baisse dans les sondages.
Il fallait donc corriger le tir, et montrer, défendre, ses idées: nouvelle gouvernance mondiale et européenne, mise en place des eurobonds et même instauration d'un rapport de force avec la Chine. François Hollande explique « qu'une France qui serait redressée, permettrait à une Europe de se remobiliser et à un monde de se réguler ».
Un peu flou, peut-être, aurait dit Martine Aubry si on était encore dans la primaire. Mais ce flou, les Hollandais l'assument et même le théorisent. Pierre Moscovici, pressenti pour diriger la campagne le dit lui-même : « il y a des rythmes dans une campagne présidentielle. Et s'il faisait aujourd'hui par exemple, le dévoilement de son projet, il faudrait tenir six mois ainsi, face à un candidat qui prétend encore être président, Nicolas Sarkozy. François Hollande sait très bien où il va ».
Mais des socialistes commencent à s'inquiéter du côté « improvisé» de l'équipe Hollande. Alors c'est promis, l'organigramme de campagne sera dévoilé la semaine prochaine. Et pour le 11 novembre, François Hollande ira du côté de Verdun. Histoire de travailler son image présidentielle.