Le G20 s'achève sur fond de contagion de la crise de la dette

A Cannes, les travaux des chefs d'Etat et de gouvernement du G20 doivent s'achever ce vendredi 4 novembre en début d'après-midi. Au programme de cette deuxième journée de travail, la lutte contre les paradis fiscaux, la régulation financière, ou encore la volatilité des prix des marchés des matières premières. Mais les débats ont été largement dominés par la situation en Grèce et dans la zone euro.

Avec notre envoyée spéciale

Les travaux de ce G20 ont été très largement parasités par la grave crise politique qui secoue la Grèce. Au point que certains chefs d'Etat se sont éclipsés hier pour suivre en direct à la télévision le discours de Georges Papandréou devant le Parlement.

Plus tôt dans la matinée, avant même le début du G20, un premier mini-sommet de crise avait été convoqué. Mais ses travaux ont dû être interrompus pour permettre d'ouvrir le sommet du G20 vers 13h00, même si les discussions techniques se sont poursuivies.

Et plus tard dans la soirée, une deuxième réunion de crise s'est tenue, toujours entre les dirigeants européens, le FMI, la BCE et les institutions européennes, mais cette fois-ci en présence du président américain Barack Obama. Car si à l'extérieur, les regards sont tournés vers Athènes, ici à Cannes, c'est bien la situation en Italie qui inquiète.

Les Européens ont été particulièrement exaspérés de voir débarquer Silvio Berlusconi les mains vides. Or, l'Italie, ce n'est pas la Grèce qui ne pèse après tout que 2% du PIB européen. L'Italie, c'est la troisième économie de la zone euro et ses 1 900 milliards d'euros de dettes seront autrement plus difficiles à gérer pour la zone euro. Et certains évoquent ouvertement à Cannes une mise sous surveillance des comptes de ce pays.

Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, a participé dès hier matin au premier sommet de crise, pourtant consacré exclusivement à la situation dans la zone euro. Et la présence hier soir de Barack Obama est bien la preuve que l'heure est grave.
Aujourd'hui, ce n'est plus l'Europe dans son coin qui cherche à éviter une contagion de la crise de la dette.

Une contagion qui fait peser un risque majeur sur l'ensemble de l'économie mondiale. Et à Cannes, les dirigeants du G20, Américains en tête, l'ont eux aussi bien compris.

Partager :