Arnaud Montebourg, le troisième homme

Arrivé en 3ème position de la primaire socialiste derrière François Hollande et Martine Aubry, Arnaud Montebourg a réalisé un score inattendu de 17%. Cette performance le place en position d'arbitre du second tour.

La parole s'envole, mais les écrits restent. Partant de ce principe, Arnaud Montebourg va donc écrire à Martine Aubry et François Hollande pour leur demander de s'engager, par écrit, sur les idées qu'il a défendues pendant sa campagne : mise au pas des banques, protectionnisme européen, ou encore 6ème République. 

Le discours a plu et les deux finalistes l'ont compris. Quasiment au même moment, sur d'autres plateaux de télévision, Martine Aubry et à un degré moindre, François Hollande, ont cherché à faire comprendre aux électeurs convaincus par Arnaud Montebourg, que leurs positions n'étaient finalement pas si éloignées.

Manifestement, cela sera insuffisant pour convaincre Arnaud Montebourg de faire un geste, comme il le dit lui-même. Ce que veut le député de Saône-et-Loire, c'est que ceux qui restent en course pour la désignation, changent et abandonnent un certains nombre de leurs principes, « hérités de la gauche du passé », explique-t-il sur un ton qui pourrait parfois passer pour un brin professoral. Faute d'une réponse satisfaisante, Arnaud Montebourg pourrait d'ailleurs bien ne pas choisir entre deux candidats qui représentent pour lui « les deux faces d'une même médaille ».

Deux candidats qui ont pourtant rassemblé 70% des voix des 2,5 millions d'électeurs qui se sont déplacés dimanche 9 octobre. Mais deux candidats mis en demeure, non pas de courtiser, mais de reprendre le programme d'un 3ème homme à 17%.

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