La primaire socialiste va livrer son premier verdict

Le premier tour de la primaire des socialistes et des radicaux de gauche se tient dimanche 9 octobre 2011. Après plusieurs semaines de campagne, et notamment un dernier mois ponctué de trois débats télévisés polis mais qui ont révélé certaines différences nettes entre les six candidats, c’est François Hollande qui apparaît le mieux placé pour être le principal candidat d’opposition à Nicolas Sarkozy en 2012.

François Hollande est incontestablement le grand favori de la primaire. Sa stratégie a clairement été celle d’une prise de risque minimale pour gérer son avance dans l'opinion. Un procès en « balladurisation » a même été lancé par ses adversaires, en référence à l’ancien Premier ministre de droite Edouard Balladur, dont la campagne en 1995 avait été critiquée pour son manque de dynamisme. En tout cas il a remplacé Dominique Strauss-Kahn dans le coeur des Français.

Martine Aubry, elle, a eu du mal à se mettre en piste après la défection de l’ancien directeur général du FMI. Résultat, une campagne courte, mais offensive, pendant laquelle elle a pilonné le favori Hollande, au risque de souligner un peu plus son statut de challenger.

Ni favorite, ni même challenger cette année, Ségolène Royal, inébranlable dans sa foi à l'emporter, a essayé de ranimer la flamme de 2007, année de la dernière campagne électorale où elle était la candidate socialiste. Mais les Français ont-ils envie de rejouer le match Sarkozy-Royal ?

Le promoteur de la primaire, Arnaud Montebourg, se rêve en Barack Obama. Il a au moins apporté des idées neuves, en occupant l'aile gauche du PS. L'aile droite, elle, étant incarnée par Manuel Valls, l'autre révélation de la primaire. Comme Montebourg, il a pris date pour la suite. Enfin, les Français ont découvert le « cousin » radical, Jean-Michel Baylet, ce notable du sud-ouest qui veut légaliser le cannabis et l’euthanasie, mais dont les chances d’obtenir un score au-delà de quelques pourcents sont quasi nulles.

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