Avec notre envoyé spécial à Marseille
Arnaud Montebourg est l’agitateur d’idées de cette primaire socialiste. Celui qui prône la démondialisation et qui tape sur les banquiers : « La confrontation avec les entreprises multinationales est inéluctable. Et si la gauche ne veut pas le faire, elle sera damnée par le peuple. On la rejettera. Elle repartira sous les crachats de la classe ouvrière ».
Ses idées trouvent un écho à la gauche du PS. Une chose qui est possible grâce au débat télévisé selon l’ancienne candidate à l’élection présidentielle, Christiane Taubira qui fait campagne aux côtés d’Arnaud Montebourg : « Maintenant avec les débats qui sont vus de tous, la clarté de son projet, sa détermination, tout cela est vraiment mis au grand jour. Et donc forcément ça lui profite. Et le troisième débat lui profitera encore un peu ».
Les sondages sur la primaire valent ce qu’ils valent. Mais, désormais, Arnaud Montebourg talonne Ségolène Royal. Et si c’était lui le troisième homme ? Arnaud Montebourg a plus d’ambition : « Ah ! on me dit que je serai le troisième homme. Pour ma part, j’espère être le deuxième ». Deuxième mais pas premier, le candidat socialiste serait presque modeste : « Nous avons dix jours… dix jours pour convaincre, bousculer les lignes de l’histoire. J’ai besoin d’être au deuxième tour pour pouvoir mener le débat face à François Hollande, pour que nous puissions enfin changer la France ».
Pour cela, il y a encore des efforts à fournir. C’est peut-être le résultat de l’affaire Guérini mais son meeting de ce jeudi 29 septembre n’a réuni que 300 personnes.