Primaires socialistes : la sécurité au coeur du projet politique

Un an après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur la sécurité, François Hollande dénonce l'«inaction» du chef de l'Etat et promet, s'il est élu en 2012, d'engager des moyens contre l'insécurité. En pleine période pré-électorale, cela reste l'un des thèmes majeurs du débat politique.

Pour les socialistes, cela s’apparente à un exercice d’équilibriste : comment être audible tout en étant crédible. Il s’agit d’abord de se différencier de la majorité et de Nicolas Sarkozy qui ont fait de la sécurité l’un de leurs axes majeurs de communication. Et c’est justement ce qu’a choisi de dénoncer François Hollande.

Dans le quotidien Le Dauphiné Libéré, l’ancien premier secrétaire national du Parti socialiste est frappé par l’écart entre la provocation verbale du discours et l’inaction concrète de la politique du chef de l’Etat. Autre reproche : la suppression de 10 000 postes de gendarmes depuis l’accession de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. François Hollande promet des moyens et propose de faire de la sécurité, avec l’éducation, l’une de ses priorités s’il est élu.

Il se démarque par ailleurs du projet du député UMP, Eric Ciotti, de faire encadrer les jeunes délinquants par des militaires, au contraire de Ségolène Royal qui souhaite son application immédiate sans passer par une loi. L’ancienne candidate socialiste à l’élection présidentielle rappelle que c’est une idée qu’elle avait proposée en 2007. A l’époque cela avait fait grincer quelques dents à gauche mais avec six candidats à la primaire socialiste, se distinguer est à la fois une difficulté et une nécessité.

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