Dans le budget 2012 qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres, 14 000 suppressions de poste sont prévues. Elles résultent du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Et ces suppressions ne sont que la suite d'une longue liste. Entre 2007 et 2010, pas moins de 50 000 postes d'enseignants ont disparu, la rentrée 2011 a été amputée de 16 000 enseignants.
Le privé est également touché : 1 300 professeurs manquent à l'appel de cette rentrée. Au total ce sont 80 000 emplois de supprimés depuis l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir.
Trop c'est trop pour les syndicats qui voient au travers de cette saignée la fin d'un enseignement de qualité. Les classes sont surchargées et ceux qui en font les frais sont les élèves en grande difficulté ou handicapés.
De son côté, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel jette de l'huile sur le feu en affirmant « assumer » ces suppressions de postes qui entraînent des fermetures de classes, la disparition de certaines options ou encore la fin de la scolarisation des moins de trois ans.
Alors que la courbe démographique reste stable et que le nombre d'élèves ne décroît pas, l'Etat justifie ces coupes budgétaires par la nécessité de répondre à la politique d'austérité. L'éducation nationale pèse 60 milliards d'euros soit 21% du budget de l'Etat.