Affaire des faux électeurs de Paris: le couple Tibéri de nouveau devant la justice

Le procès en appel de Jean Tiberi, député-maire UMP du Ve arrondissement de la capitale, s'ouvre ce lundi 26 septembre au palais de justice de Paris. Condamné notamment en première instance en 2009 à dix mois de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité, celui qui succéda à Jacques Chirac à la mairie de Paris, joue son avenir politique.

Le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs à la mairie de Paris à peine terminé, la justice se penche à nouveau sur un autre dossier parisien époque RPR, celui des faux électeurs. Cette affaire d'inscription d'électeurs fictifs sur les listes du IIIe et Ve arrondissements remonte à l'époque où Jacques Chirac était maire de Paris.

Si dans le dossier du IIIe arrondissement, le maire RPR Jacques Dominati a été relaxé, Jean Tiberi a été condamné lui pour les faux électeurs du Ve. En première instance, les juges avaient estimé que le successeur de Jacques Chirac à la tête de la capitale était non seulement le principal bénéficiaire de la fraude lors des municipales de 1995 et des législatives de 1997, mais qu'il y avait également contribué. Son épouse Xavière, condamnée elle aussi, a écopé d'une peine de cinq mois de prison avec sursis et de 5 000 euros d'amende.

Jean et Xavière Tibéri, 74 et 76 ans, ont toujours farouchement nié avoir participé à une quelconque fraude électorale, et tant que la cour d'appel ne s'est pas prononcée, l'inamovible député-maire du Ve arrondissement de Paris peut conserver tous ses mandats électifs.

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