« Dans l’affaire Banon-DSK, le parquet de Paris a décidé de faire procéder à une confrontation entre Tristane Banon et Dominique Strauss-Kahn », peut-on lire dans un bref communiqué du procureur de la République de Paris. Déterminée, Tristane Banon qui accuse DSK de tentative de viol et d’agression sexuelle, a bien sûr favorablement répondu au parquet puisque que c’est elle qui réclamait cette confrontation : « Je veux qu’il me regarde droit dans les yeux et dise que ma version des faits est imaginaire», a-t-elle déclaré sur RTL, précisant qu’elle veut aller jusqu’au bout dans cette affaire. « J’ai été entendu comme témoin. J’ai dit la vérité que dans cette rencontre il n’y avait eu aucun acte d’agression, aucune violence », a affirmé Dominique Strauss-Kahn, dimanche 18 septembre sur la chaîne française TF1.
L’audition des deux protagonistes devrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine. Dominique Strauss-Kahn s’est envolé mercredi pour le Maroc, pour une visite privée dont il n’a pas précisé la durée. Mais il a donné son accord. « Il a fait savoir au service en charge du dossier qu'il se tenait à sa disposition » pour participer à cette confrontation, assurent ses avocats.
Les faits présumés remontent à 2003. Selon des juristes, l’un des deux chefs d’accusation, à savoir l’agression sexuelle, est déjà frappée de prescription. Ce jeudi, les enquêteurs de la police judiciaire ont transféré le dossier au parquet, qui en décidera des suites.