Les soutiens de Nafissatou Diallo
Thibault de Montbrial, correspondant en France des avocats de Mme Diallo, a dénoncé une « opération de communication totalement maîtrisée » dans laquelle « on sentait une grande crispation », accusant en outre Dominique Strauss-Kahn d’avoir prêté au procureur de New York « des choses qu'il ne dit pas ».
Alors que DSK a estimé au cours de son interview que « dans le rapport officiel, il n'y a rien, ni griffure, ni blessure, ni aucune trace de violence, ni sur elle, ni sur moi (...) Ce rapport (...) il dit: Nafissatou Diallo a menti sur tout », Thibault de Montbrial a rétorqué que Nafissatou Diallo « n'a jamais menti sur les faits et le rapport médical, établi par des médecins spécialisés dans les agressions sexuelles, constate la compatibilité des lésions de Mme Diallo avec les faits survenus deux heures auparavant ».
Claude Ribbe, écrivain, membre du comité de soutien à Nafissatou Diallo, a également réagi : « Cet homme qui ose venir au journal télévisé devant des millions de téléspectateurs non pas pour dire la vérité ou donner sa version des faits, mais pour jouer la comédie, abrité derrière le rapport complaisant d'un procureur de New York, cet homme enfin est l'arrogance, le mépris, la malhonnêteté, la vulgarité personnifiés », a jugé l'écrivain. Il a par ailleurs appelé à une manifestation samedi 24 septembre 2011 devant le palais de justice de Paris.
Les soutiens de Tristane Banon
Anne Mansouret, la mère de Tristane Banon qui a porté plainte contre Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol, a elle, trouvé que l’ancien patron du FMI (Fonds monétaire international) « n'a rien expliqué et s'est livré à un exercice de dramaturgie après avoir dû beaucoup répéter ». Ainsi, « il nous a raconté une très belle histoire sans donner les bases qui nous permettraient de savoir ce qui s'est réellement passé », a ajouté la vice-présidente socialiste du conseil général de l’Eure.
Elle estime en outre que, concernant sa fille, Dominique Strauss-Kahn a fait « machine arrière », par rapport aux déclarations qui lui étaient prêtées devant les enquêteurs. « Il a dû être recadré par ses avocats et ne dit plus qu'il a tenté de l'embrasser ».
Anne Mansouret a toutefois crédité DSK d'avoir reconnu « une faute morale » aux Etats-Unis, tout en ajoutant aussitôt que cela posait un problème.