Ambiance plombée à l’Université d’été de l’UMP

Suite de l’Université d’été de l’UMP qui se tient tout le week-end à Marseille dans le sud de la France. Après le coup d’éclat de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, qui a un peu plombé l’ambiance sur le campus de l’UMP, Jean-François Copé, le secrétaire général du parti, tente de minimiser ce qu’il appelle des « bisbilles », même si les sujets qui fâchent sont encore nombreux au sein de la majorité.

Avec notre envoyée spéciale à Marseille

L’ambiance n’est plus véritablement à la fête au campus de l’UMP (Union pour le mouvement populaire) après le coup d’éclat de Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre, qui a quitté le petit déjeuner de la majorité, et les critiques également de Patrick Devedjian contre la stratégie du parti. De quoi plomber un campus placé sous le signe de l’unité et du rassemblement.

Certains élus de l’UMP sont consternés, d’autres très en colère comme le député Lionnel Luca de la droite populaire : « Ils appartiennent au club des aigris. Ce sont tous les ex qui viennent flinguer la réunion d’aujourd’hui. Tout le monde s’en fout ».

Copé joue l’apaisement

« Ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise », répète en boucle Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP, comme un leitmotiv pour mieux conjurer le mauvais sort qu’a jeté Jean-Pierre Raffarin sur ce campus. Le patron de l’UMP tente de minimiser ce qu’il appelle « de simples bisbilles », rien à voir avec les divisions du Parti socialiste : « Il ne faut pas dramatiser telle ou telle réaction. Regardez l’exemple de l’interview de Patrick Devedjian. Il est critique mais en même temps, c’est bien. Ca fait partie aussi de notre débat. Quand vous comparez avec ce qui s’est dit au PS ces dernières semaines ou ces derniers mois, où ce sont des attaques qui sont vraiment d’un autre genre ».

Jean-François Copé aime le débat et il va être encore servi aujourd’hui alors que le ministre de l'Agriculture Bruno Le Maire, en charge du projet de l'UMP 2012, va dévoiler les grandes lignes du projet avec cette mesure déjà contestée dans la majorité qui est de revoir l’indemnisation chômage. Ajoutée à la grogne qui perdure également sur le plan de rigueur du gouvernement, cette deuxième journée marseillaise risque d’être encore bien orageuse.

Se rassembler contre le PS

D’autant plus que Jean-Pierre Raffarin, qui doit animer une table ronde ce samedi, est attendu de pied ferme. En attendant, les ténors de la majorité tentent de ressouder leur unité en redoublant de coups contre le Parti socialiste de l’opposition.

Ainsi l’élu de Marseille, le député Renaud Muselier accuse ni plus ni moins Martine Aubry et François Hollande d’avoir été au courant des malversations de Jean-Noël Guerini (le baron local du PS) qui pourrait être mis prochainement en examen. « Il y a des détournements d’argent public qui ont été retrouvés sur des comptes à l’étranger. Il s’agit donc d’une affaire extrêmement lourde qui a été mise en place depuis près de dix ans et incontestablement, il n’est pas pensable une seule seconde que ni François Hollande, ni Martine Aubry n’aient été au courant ».

Voilà des attaques contre le PS pour faire oublier que la fête de l’unité est un peu gâchée à Marseille, pour faire oublier également les dossiers dont personne ne veut parler comme la mise sur écoute d’un journaliste dans l’affaire Bettencourt.

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