Les socialistes ont accueilli très favorablement l'abandon des poursuites contre DSK par la justice américaine. Ils ont aussi salué le fait que Dominique Strauss-Kahn puisse à nouveau se déplacer librement après avoir récupéré son passeport. Mais les candidats à la primaire du PS se montrent désormais plutôt distants. Le retour en France de l 'ancien patron du FMI provoque des réactions et chacun veut se démarquer.
Arnaud Montebourg a ainsi affirmé, mercredi 31 août, qu’il attendait des « excuses » de DSK, qu’il devrait présenter « aux socialistes, au peuple de gauche ». Le député de Saône-et-Loire souhaite qu’ensuite, son camarade « garde le silence ».
Martine Aubry s 'est aussi nettement démarquée de son ex-allié, avec qui elle avait un « pacte » selon lequel si l’un se présentait à la primaire, l’autre s’abstiendrait de concourir. Mardi 30 août, elle a affirmé sur le plateau du Grand Journal, l'émission de la télévision Canal-Plus, qu’elle pensait « la même chose que beaucoup de femmes sur l'attitude de Dominique Strauss-Kahn vis-à-vis des femmes. J'ai été la première à dire, le premier jour : nous devons à la fois défendre la présomption d'innocence, et la victime et sa parole ».
Retourner la veste
Des propos qui ont fait réagir Ségolène Royal. L'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2007 a estimé qu'elle ne changerait pas d'avis en fonction des opportunités politiques ou de telle ou telle clientèle électorale. « J'avance tranquillement, dit-elle, sans retourner ma veste au gré des évènements ». Une pique directement envoyée à Martine Aubry.
Manuels Valls, également en lice pour l'investiture socialiste, a lui voulu se démarquer des ses concurrents en recommandant à chacun de « prendre de la hauteur, d'être digne, décent (...) par rapport à celui qui, il y a encore peu, représentait un espoir pour beaucoup d'entre nous ».
Le favori des sondages, François Hollande, ne s’est pas exprimé.