Avec notre correspondant à Washington,Raphaël Reynes
Arrivé avec une heure d’avance, Dominique Strauss-Kahn s’est d’abord entretenu avec Christine Lagarde, qui lui a succédé à la tête du FMI en juillet dernier. Une rencontre « à la demande de DSK », précise le porte-parole du Fonds monétaire international, sans plus de commentaires et visiblement sans véritable enthousiasme de la part de la nouvelle direction du FMI.
«Une erreur» de sa part
Plus chaleureux a été l’accueil réservé à DSK par ses anciens collaborateurs, du moins par quelques centaines d’entre eux venus lui dire au revoir dans le grand auditorium du FMI où la presse n'avait pas été conviée.
De véritables fans à l’instar de Paulo Nogueira Batista qui représente le Brésil au Conseil d’administration du FMI : « La salle était pleine à craquer, l’accueil très chaleureux, très enthousiaste. Il y a eu une 'standing ovation' ; il y avait de l’émotion, ce qui révèle à quel point il est apprécié au sein de l’institution. J’ai bien travaillé avec lui ; nous n’avons pas toujours été d’accord mais j’ai le plus grand respect pour lui et je suis honoré d’avoir travaillé à ses côtés pendant trois ans ».
Devant une salle apparemment conquise donc, Dominique Strauss-Kahn s’est excusé, raconte un participant, auprès de ceux qui ont été blessés par ce qu’il qualifie d’« erreur de sa part ». L'ancien patron du FMI, que les participants décrivent comme étant ému, s'est également dit « désolé » des répercussions négatives de l'affaire sur l'institution financière.
Cinq petites minutes de discours et puis DSK et son épouse, Anne Sinclair, sont repartis discrètement du FMI. La page est tournée.