Mercredi noir à la Bourse de Paris sur fond de multiples rumeurs

Les Bourses européennes et Wall Street ont chuté hier mercredi 10 août sous le coup d'un plongeon des valeurs bancaires françaises, Société générale en tête, après une multiplication de rumeurs entourant l'établissement et un éventuel déclassement de la note de la France. Ce jeudi 11 août 2011, les Bourses asiatiques sont dans le rouge, ce même, si elles sont parvenues à limiter leurs pertes.

C'est la rumeur persistante d'une dégradation de la notation triple A de la France qui a mis le feu aux poudres. Une rumeur alimentée par le retour surprise de vacances de Nicolas Sarkozy. Le chef de l'Etat est rentré à Paris pour présider une réunion de crise avec les poids lourds du gouvernement. Et ni les démentis de Bercy, ni ceux des agences de notation elles-mêmes ne sont parvenus à calmer les marchés.

Les valeurs bancaires ont été particulièrement malmenées avec une attaque en règle des spéculateurs qui rappelle les pires moments de la crise financière de 2008. Là aussi, une rumeur folle sur une faillite de la Société générale, deuxième banque française, a fait plonger tous les titres du secteur qui ont terminé en très net recul.

Conséquences sur l'emploi en France

En outre, la Grèce a  annoncé hier l'extension de son programme d'échanges d'obligations, pour y inclure des titres de dette à long terme, dont les échéances tombent après 2020. Une mesure qui pénaliserait lourdement les créanciers privés d'Athènes. Au  premier rang : les banques françaises, très exposées à la dette souveraine grecque mais aussi à celle de l'Italie, dans le collimateur des marchés depuis plusieurs semaines.

Si les investisseurs ont réagi hier à des rumeurs, la publication demain vendredi par l'Insee (Institut national des statistiques) du taux de croissance révisé pour le deuxième trimestre pourrait renforcer leurs inquiétudes. Le taux pourrait s'avérer moins bon qu'espéré.

Et il y a quelque jours, la Banque de France a annoncé une croissance atone d'à peine 0.2% au troisième trimestre contre 0.5% prévu initialement. Signe d'une dégradation de la situation financière de la France qui a d'ores et déjà des conséquences sur l'économie réelle et notamment le marché de l'emploi. Après quatre mois de baisse, le chômage est fortement remonté en mai et juin et frappe désormais 9.7% de la population active.

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