La France prévoit de rentrer dans le rang en 2013 en ramenant son déficit public à 3% du PIB, c'est-à-dire à la limite autorisée par le pacte de stabilité des pays de la zone euro. Mais le Fonds monétaire international table plutôt sur un retour à la normal un an plus tard. L'institution de Washington se base sur une accélération de la croissance de 2% en 2013, alors que les autorités françaises espèrent une croissance de 2,5% pour la même année.
Le FMI demande donc davantage d'efforts à la France. Sans quoi, Paris pourrait être dans la ligne de mire des agences de notation. La France fait déjà partie des mauvais élèves de sa catégorie. Elle a le niveau de déficit et de dette les plus importants des pays qui bénéficient du triple A, la note qui garantit aux pays des coûts d'emprunts relativement bas.
En réponse à ce rapport, le gouvernement français s'engage à faire des économies supplémentaires. Mais, prévient-il : l'assainissement de ses finances passera aussi par l'adoption de la fameuse règle d'or qui fixerait le montant de déficit autorisé dans la Constitution, ce que rejette catégoriquement l'opposition.