France : un 14-Juillet endeuillé par la mort de soldats français en Afghanistan

La fête nationale du 14 juillet est cette année dédiée aux soldats français morts en opération, alors que l'Elysée a annoncé ce jeudi la mort d'un nouveau militaire en Afghanistan, au lendemain de l'attentat qui a coûté la vie à cinq soldats français. Un conseil de sécurité exceptionnel a été convoqué dès la fin du traditionnel défilé sur les Champs-Elysées.La manifestation était placée cette année sous les couleurs de l'outre-mer, dont les unités ont descendu l'avenue en tête des quelque 7 000 militaires mobilisés pour le grand rendez-vous de la fête nationale.

C'est peu après la fin du défilé de ce 14 juillet 2011, déjà endeuillé par la mort de cinq militaires tués dans un attentat-suicide hier matin, lors d'une opération de sécurisation d'une assemblée de notables afghans, que l'on a appris qu'un autre soldat français avait trouvé la mort ce jeudi matin.

Le mode opératoire semble similaire à celui employé dans l'attaque d'hier, à savoir l'oeuvre d'un kamikaze. Le soldat tué serait un membre du commando des forces spéciales de la marine. Ce sixième militaire français serait mort pendant qu'il sécurisait une cérémonie religieuse dans une mosquée, organisée en hommage au frère du président afghan, assassiné mardi dernier par des talibans. Ce nouvel attentat aurait également fait trois autres victimes et 13 blessés.

Six morts en deux jours : Paris va adapter les mesures de sécurité

Pour le moment, l'Elysée refuse de commenter l'information. Après avoir assisté au traditionnel défilé sur les Champs-Elysées, le président Nicolas Sarkozy a réuni un conseil de sécurité à l'Elysée pour évoquer l'adaptation des conditions de sécurité des soldats français en Afghanistan. « Face à la recrudescence des opérations terroristes, avait annoncé ce matin Nicolas Sarkozy, il faut adapter les mesures de sécurité. »

Avant de s'y rendre, Nicolas Sarkozy a tenu à confirmer aux médias qui l’interviewaient après le défilé, « le retrait partiel des troupes françaises », retrait qui doit débuter cette année et s'étaler jusqu'en 2013.

Pour le chef d’état-major des armées, l’amiral Guillaud, il est « possible si ce n’est probable » que l'attentat-suicide contre l’armée française ait été commis par « des étrangers, des non-Afghans ». Selon lui, les talibans seraient « entraînés à l’extérieur du territoire et introduits dans le territoire pour faire le maximum de victimes possibles. Y compris dans la population. »

Les cinq Français tués hier mercredi en Afghanistan sont un lieutenant et un sous-officier du 1er régiment de chasseurs parachutistes (1er RCP de Pamiers), deux sous-officiers du 17e régiment de génie parachutiste (17e RGP de Montauban) et un caporal-chef photographe appartenant au service de communication de l'armée de terre (Sirpa) de Lyon.

Soixante-dix soldats français ont trouvé la mort en Afghanistan depuis le début de l'année.

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