Afghanistan : l'attentat contre l'armée française pose la question de l'infiltration des terroristes

L’armée française est en deuil après l'attentat-suicide perpétré hier 13 juillet 2011 et qui a tué cinq soldats français et blessé quatre autres. Le kamikaze s’est fait exploser à la fin d’une réunion de notables afghans que les militaires français avaient pour mission de  protéger avec l'aide de l'armée afghane.

Avec notre correspondante à Kaboul, Marie Forestier

A Kaboul, les militaires français s’interrogent sur l’identité du kamikaze et la façon dont il a réussi à passer les barrages de sécurité. Il faudra attendre plusieurs jours pour avoir les résultats de l’enquête.

Il est possible que le kamikaze portait un uniforme de soldat ou de policier afghan. Les insurgés ont privilégié cette technique ces derniers mois dans la majorité de leurs attentats. Acheter un uniforme militaire est une chose facile en Afghanistan. On en trouve sur les marchés pour une centaine de dollars.

Les insurgés restent capables de lancer des attaques coordonnées

L’infiltration de l’armée et de la police afghane préoccupe les autorités afghanes et étrangères à Kaboul, car les forces de sécurité afghanes doivent prendre la responsabilité de leur sécurité dans sept zones du pays dans les jours qui viennent.

Cette attaque montre également que malgré les opérations menées par les militaires français en Kapisa, les insurgés ne sont pas assez affaiblis, ou bien très vite remplacés. Ils restent capables de lancer des attaques coordonnées.

Nicolas Sarkozy a annoncé qu’en 2014 il n’y aurait plus de troupes combattantes françaises en Afghanistan, et que la Kapisa serait transférée aux Afghans. Le défi est de taille.

 

La piste des non-Afghans

Le chef d'état-major des armées françaises, l'amiral Edouard Guillaud, a estimé ce jeudi 14 juillet 2011 « possible sinon probable » que l'attentat-suicide mené hier contre les soldats français en Afghanistan ait été commis par des étrangers « non-Afghans », entraînés à l'extérieur du pays.

Partager :