Le feuilleton Dominique Strauss-Kahn n’en finit décidément plus de rebondir. Alors qu’aux Etats-Unis, les mensonges devant le grand jury de celle qui accusait l’ex-patron du FMI de l’avoir violée le 14 mai dernier ont considérablement amélioré la position de DSK vis-à-vis de la justice américaine, le voilà déjà rattrapé en France par une autre affaire. La journaliste et romancière française Tristane Banon, 32 ans, a en effet décidé de porter plainte contre lui pour tentative de viol, plainte qui sera déposée mardi 5 juillet à Paris par son avocat, Me David Koubbi.
Une affaire déjà médiatisée
Déjà évoquée par Tristane Banon, lors d’une émission de télévision en février 2007 au cours de laquelle le nom de Dominique Strauss-Kahn avait été volontairement masqué, cette agression sexuelle remonterait à février 2003. Alors âgée de 23 ans, Tristane Banon avait sollicité une interview en tête-à-tête avec DSK, entretien au cours duquel celui qui était alors député socialiste du Val d’Oise aurait tenté de la violer. « Il a dégrafé mon soutien-gorge et il a essayé d’ouvrir mon jean », a affirmé la journaliste qui dit être parvenue ce jour-là à s’enfuir après s’être battue avec celui qu’elle accuse.
Quand Dominique Strauss-Kahn a été arrêté à New York le 14 mai, le témoignage de Tristane Banon est remonté à la surface. Et sa mère, Anne Mansouret, conseillère régionale PS de Haute-Normandie, a avoué avoir eu des remords d’avoir déconseillé à sa fille de porter plainte au moment des faits incriminés. A présent que la situation de DSK outre-Atlantique semble s’éclaircir, Tristane Banon fait apparemment volte-face en décidant de porter son cas devant la justice française.
« Si le dossier de l’accusation contre M. Strauss-Kahn (à New York) est vide, le nôtre ne l’est pas. Il est extrêmement solide et étayé », a affirmé Me David Koubbi lundi 4 juillet 2011 au site lexpress.fr. Sollicité à plusieurs reprises par les avocats américains de la plaignante du Sofitel comme témoins à charge, Tristane Banon et son avocat n’avaient pas donné suite car ils ne voulaient pas être « instrumentalisés par la justice américaine ».
DSK contre-attaque
Si la tentative de viol sur Tristane Banon est avérée, Dominique Strauss-Kahn encourt une peine pouvant aller jusqu’à 15 ans de réclusion. Deux heures à peine après l’annonce de la plainte de la journaliste française, DSK réagissait vigoureusement par l’intermédiaire de ses avocats français qui annonçaient à leur tour qu'ils allaient porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ». « M. Strauss-Kahn a pris connaissance de l'intention de Mme Tristane Banon de déposer plainte à son encontre, or les faits qu'elle évoque sont imaginaires », indiquait leur communiqué.