Un ancien procureur de Chicago interrogé par le Wall Sreet Journal parle d'« énorme confusion » pour Cyrus Vance, et déplore le « message » que l'obligation où le procureur s'est trouvé de faire marche arrière « envoie au reste du monde à propos du système pénal américain ».
Un avocat de New York contacté par le New York Times, parle lui de « cauchemars », le plus étonnant étant selon lui la conviction affichée très tôt, trop tôt, par l'accusation, qu'il s'agissait d'une affaire en béton, ce qui n'était à l'évidence pas le cas.
Et ressortent un certain nombre de critiques adressées à Cyrus Vance. En succédant il y a dix-huit mois à un procureur qui occupait la fonction depuis 32 ans, cet héritier d'un célèbre ministre démocrate aurait voulu réformer ce service pléthorique au prix de nombreuses tensions.
Et ces dernières semaines, en prélude au retournement de l'affaire Strauss-Kahn, il a accumulé les déconvenues : des procès très médiatiques, dont celui de deux policiers également accusés de viol, se sont soldés par des acquittements, et la chef de l'unité des crimes sexuels, encensée au moment de l'arrestation de DSK, a démissionné pour des raisons mystérieuses.
Le bureau du procureur de Manhattan a beau cité les 110 000 affaires plus anonymes traitées, souvent avec succès, chaque année, Cyrus Vance, qui voulait briguer un nouveau mandat en 2013, traverse décidément une mauvaise passe.