Malgré les effets de la crise économique qui tardent à se dissiper et la hausse du prix des carburants ainsi que de celui des transports, le tourisme estival devrait bien se porter en France en 2011. Alors que les écoliers sont officiellement en vacances depuis ce vendredi 1er juillet 2011, tous les voyants sont au vert dans ce secteur d’activité, selon plusieurs études dont les conclusions convergent. Hormis les Alpes et les Hautes-Pyrénées, toutes les régions françaises devraient connaître un afflux de touristes égal ou supérieur à 5% par rapport à l’été 2010.
Les Français restent en France
Ces prévisions à la hausse ont plusieurs origines. La première tient au contexte international. Le « printemps arabe » et la situation instable de certains pays ont eu un effet dissuasif notable sur la population touristique française. Selon la société de conseil indépendante Protourisme, 1,3 millions de Français auraient renoncé à partir en vacances hors des frontières cet été. Résultat : 85% des vacanciers français, au lieu de 80% en 2010, vont rester sur le territoire et y dépenser leurs euros.
La deuxième raison de cette embellie provient, elle, de l’extérieur. Alors que la venue de touristes étrangers en France avait chuté de 3% en 2009, elle a amorcé une reprise en 2010 qui devrait s’accentuer en 2011. Cette recrudescence de visiteurs étrangers provient principalement des pays émergents, aux premiers rangs desquels on trouvait en 2010 les Indiens (+76%), les Russes (+64%), les Chinois (+23%) et les Brésiliens (+20%).
L'apport supplémentaire de ces touristes – dotés, de surcroît, d’un fort pouvoir d’achat – pourrait permettre à la France (76,8 millions de visiteurs pour 35,4 milliards d’euros de recettes en 2010) de repasser devant l’Espagne et de redevenir la deuxième destination au monde derrière les Etats-Unis.
Budget en légère hausse
Déjà bénéficiaires d’une météo exceptionnelle sur une grande partie du pays depuis le début avril, les professionnels du tourisme se frottent les mains. Les taux de réservations, par exemple, sont en hausse de 5% dans l’hôtellerie traditionnelle et de 7% dans l’hôtellerie de plein air, autrement dit dans les campings. Et si le nombre de Français qui partent ne va pas progresser en volume, leurs dépenses moyennes devraient légèrement augmenter, passant de 96 à 100 euros par jour et par personne.