C’est toujours Ségolène Royal : les pieds dans le terroir du marais poitevin, veste blanche, blouse rose, c’est toujours la même Ségolène, royale, sauf qu’elle a changé : «Oui, j’ai compris mes erreurs, j’ai appris que je n’ai pas su toujours me faire comprendre en donnant parfois, faute de temps pour expliquer, l’impression d’improviser».
L’autre erreur de 2007, c’est la méfiance voire la défiance envers les autres ténors socialistes et ça aussi, c’est fini : «Si je suis désignée je rassemblerai. Et je sais que François, Martine, Arnaud, Manuel et peut-être d’autres, partagent le même sens des responsabilités et les inquiétudes en ce sens doivent être levées».
Ce qui ne change pas en revanche, c’est l’opposition résolue à Nicolas, Nicolas Sarkozy. «Il nous avait dit, je le cite, que la France qui gagne perdrait tout si elle méprise la France qui ne se sent pas bien ! Mais c’est exactement ce qui est en train de se passer et c’est grave !»
Pour le reste personne ne sera déstabilisé : l’expérience de la présidence de la région Poitou-Charentes, le volontarisme et l’ordre juste sont toujours là.