Il faut croire que nul n'est irremplaçable. L'empêchement de Dominique Strauss-Kahn ne semble en tout cas pas changer fondamentalement la donne politique à gauche. C'est presque mécaniquement que François Hollande, celui qui était sur le même créneau de gauche réaliste que l'ancien dirigeant du FMI, celui qui montait avant l'affaire, prend la place de favori de la primaire socialiste dans tous les cas de figures, selon une étude OpinionWay.
Au moins 45% en cas de multiplications des candidatures, toujours possible au PS, et même 49% si seule Martine Aubry entre dans la course, comme l'y pressent ses amis.
Critère numéro un avancé par les personnes interrogées : la capacité à battre Nicolas Sarkozy en 2012. Un début de confirmation avec une autre étude signée Ipsos, qui crédite François Hollande de 29% des intentions de vote si le premier tour avait lieu dimanche prochain. Martine Aubry est à 27 % et Ségolène Royal à seulement 16% et éliminée du second tour.
L'autre enseignement de cette étude est que dans tous les cas de figure, Nicolas Sarkozy, avec un score oscillant entre 19 et 21 % serait au 2e tour, alors que l'effet Marine Le Pen semble se tasser légèrement. Un retour à une certaine normalité, dans la droite ligne de l'image que souhaite donner François Hollande.