Quand Dominique de Villepin défie Nicolas Sarkozy

Dominique de Villepin a rassemblé ses partisans dimanche 19 juin à Paris pour fêter le premier anniversaire de son mouvement République solidaire. A un an de l’élection présidentielle, il doit résoudre une équation difficile : comment continuer à exister politiquement avec au-dessus de sa tête l’épée de Damoclès du procès en appel de l’affaire Clearstream dont le jugement doit être rendu en septembre et face à lui, la concurrence de plusieurs candidats potentiels au centre ?

Mais où se situe donc Dominique de Villepin ? A droite, au centre, dans la majorité, dans l’opposition ? L’ancien Premier ministre fait fi de ces questions de positionnement partisan et se dit simplement au service de la France. Un moyen pour lui de ne pas paraître isolé et d’être disponible pour dialoguer avec tous ceux qui auront pour objectif d’offrir une alternative à Nicolas Sarkozy en 2012.

Meilleur ennemi de Nicolas Sarkozy ?

Car c’est bien là que réside la vraie motivation de Dominique de Villepin : résister au chef de l’Etat. La rivalité avec lui dure depuis des années, l’affaire Clearstream en est un avatar. Cette relation conflictuelle lui avait octroyé jusqu’ici le statut de meilleur ennemi. Un statut que Jean-Louis Borloo est peut-être en train de lui voler car sa candidature à la présidentielle apparaît plus dangereuse pour Nicolas Sarkozy que celle de Dominique de Villepin, toujours très bas dans les sondages.

Pas de décision hâtive

Dans ce contexte, se présentera-t-il ou pas ? Prudent, Dominique de Villepin préfère reporter la décision à plus tard, en citant l’exemple de Jacques Chirac en 1995 qui avait renversé la situation dans les trois derniers mois face à Edouard Balladur. Un exemple qui lui donne de l’espoir ou au moins, lui permet de sauver les apparences.

 

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