Les militants communistes ont entériné la décision prise le 5 juin dernier par les délégués du Parti et ont désigné Jean-Luc Méléchon pour porter les couleurs du Front de gauche lors de la prochaine présidentielle. Cette élection n'est donc pas une surprise mais elle représente en revanche une page qui se tourne pour le Parti communiste.
Le choix de Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de l'un de ses concurrents issus des rangs du parti, est le choix de la raison pour une formation dont les candidats à la présidentielle ont vu leur score se réduire régulièrement jusqu'à atteindre, avec Marie-George Buffet en 2007, moins de 2% des suffrages.
Mélenchon, les atouts
Face à des communistes handicapés par un déficit de notoriété, le président du Parti de gauche, qui a quitté le Parti socialiste en 2008 parce qu'il jugeait son orientation trop centriste et s'est depuis présenté en pourfendeur du libéralisme, avait tous les atouts pour faire entendre la voix de la gauche du Front de gauche dans la campagne avec notamment un indéniable le talent d'orateur.
Si le Parti communiste renonce à porter ses propres couleurs à la présidentielle et accepte de se rallier à l'étendard Mélenchon, l'accord conclu avec le Parti de gauche lui octroie en revanche la part du lion -savoir environ 80 %- des investitures pour les législatives qui suivront la présidentielle de 2012.