Alors que Nicolas Sarkozy entame la dernière étape de son quinquennat, François Fillon affiche sa détermination à jouer son rôle de Premier ministre. « Nous sommes à un an de l’élection présidentielle. Je veux vous dire que le président de la République sait parfaitement où il va et ce qu’il doit faire. Et quand à moi, je sais où est mon devoir. Mon devoir est de gouverner parfaitement la France, sans écarts, sans improvisation, sans fébrilité, parce qu’il est important de démontrer aux Français que la barre de l’intérêt général reste tenue jusqu’au bout. »
Prendre et donner des coups
Au président de fixer le cap et de prendre de la hauteur, au Premier ministre de garder le cap et de prendre les coups mais aussi d’en donner. Première cible, les socialistes renvoyés à leurs propres erreurs. « Est-ce que vous les entendez, en ce moment, s’exprimer sur les 500 millions d’euros que vous allez devoir payer au gouvernement taïwanais pour éponger les turpitudes du gouvernement socialiste de 1991, qui versait des commissions dans une vente de matériel militaire à Taïwan. Alors vraiment, les leçons de morale, que les socialistes se les gardent et qu’ils se concentrent sur ce qu’ils n’ont pas fait dans le passé plutôt que de venir tenter de discréditer la politique qui est conduite par le gouvernement. »
Deuxième cible : les centristes, et surtout Jean-Louis Borloo, tentés de faire cavalier seul en 2012. « Notre victoire est possible dès lors que la majorité reste unie. Le nombre de nos adversaires nous interdit de multiplier les candidatures aux présidentielles. L’unité… c’est une nécessité vitale. Le morcellement de la majorité n’a aucun sens, ni sur le plan électoral, ni sur le plan idéologique. »
Il est trop tôt pour que Nicolas Sarkozy entre dans la peau du candidat en campagne. Alors en attendant, c’est François Fillon qui occupe le terrain en défendant le bilan et en décrédibilisant les adversaires du président.