Le déclic Twitter dans l’affaire DSK

Les médias en sont encore au stade des interrogations quant à la position de la défense dans le cadre de l’affaire DSK. En revanche, en ce qui concerne la couverture médiatique de l’événement, pas de supposition possible, Twitter plaide gagnant. Comment cet outil de communication a-t-il su profiter de cette affaire ?

On peut dire que l’affaire DSK a lancé Twitter dans les rédactions et pour le grand public. De nouveau, mais cette fois aux yeux de tous, c’est sur Twitter que l’information était diffusée en premier. Pour une raison très simple dans le cas DSK : aucun autre média n’avait le droit de cité dans le tribunal.

Ainsi, quand Dominique Strauss-Kahn s’est retrouvé devant le juge après son arrestation, les caméras présentes dans le tribunal tournaient mais elles ne retransmettaient pas l'audition en direct. Les présentateurs des télévisions étaient dehors dans la rue ou sur leur plateau télé, mais sans image, les radios sans un seul son... En revanche, sur Twitter, c’était l’effervescence.

Quelques journalistes étaient dans la salle et relataient au plus près les questions du juge et les réponses des avocats. Ils décrivaient l’ambiance générale dans le tribunal, l’attitude de DSK… Ils twittaient en direct sur un événement que toutes les télés et les  radios souhaitaient couvrir.

Aujourd’hui encore, on sait que dans la salle, seul Twitter pourra rendre compte du nouvel épisode cette affaire qui connaît une audience record. Les consignes de la police de New York aux journalistes sont d'ailleurs très claires : « les portables sur vos genoux, rien en l'air, pas de photos », « if the cellphones are in the air, they belong to us » (si vos portables sont en l'air, il sont à nous) soulignent encore les policiers. Au moment où le CSA interdit, pour des raisons publicitaires, aux médias français de prononcer les mots Twitter et Facebook, il sera difficile de ne pas prononcer le nom de l’outil de mise en ligne aux 140 signes lorsque DSK entrera dans le tribunal.

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