Depuis 2000, Kantar Media a élaboré un indicateur dénommé UBM (Unité de bruit média) qui mesure l'impact médiatique après auscultation de la presse écrite, de la TV, de la radio et du web. Entre le début de l’affaire, dimanche 15 mai, et le dimanche 22 mai, l'affaire DSK affiche 13 761 UBM. Selon Bruno Lalande, directeur des études du pôle information de Kantar, ce chiffre révèle « un niveau de répétition médiatique auprès des Français sans précédent ». L'acronyme DSK a été cité au moins une fois dans 33 131 sujets médias (presse, agence, radio, TV et web) lors de cette même période, a constaté Bruno Lalande.
« C'est comme si chaque Français âgé de plus de 15 ans avait été en contact 137,6 fois avec cette affaire sur cette période de huit jours », a-t-il précisé. A titre de comparaison, les élections de Nicolas Sarkozy et Barack Obama avaient affiché environ 7 000 UBM la semaine suivant leur élection. Le 2 mai, l’annonce de la mort d’Oussama ben Laden a produit un bruit médiatique de 3 000 UBM. Le 11 mai, l’ouverture de la 64e édition du Festival de Cannes a atteint 197 UBM.
L’Office de justification de la diffusion (OJD) a également constaté une flambée de toute la presse sur le Web suite à l’affaire DSK. Selon l’organe de contrôle de la presse, les audiences ont grimpé en flèche. Entre le 16 et 22 mai, Lepoint.fr était en tête des hausses avec une augmentation des visites de 102 % (2,6 millions de visites en plus). Parmi les quotidiens, Leparisien.fr a enregistré une hausse de 56 %, Libération.fr de 47 % et Lefigaro.fr de 45 %.