Aller à Valenciennes, pour Jean-Louis Borloo, c’est un peu comme rentrer à la maison. A peine sorti du train, il s’enflamme : « Vous savez, je suis fou de joie. J’ai là les plus grosses affections, amours, amitiés. C’est indescriptible ». Et quand on lui demande si c’est donc pour cela qu’il fera sa déclaration de candidature à Valenciennes, sa réponse est sans appel : « Absolument. Il n’y a même pas l’ombre d’une hésitation ou d’un doute. »
Un message que ses amis de Valenciennes qui l’attendent sur le quai de la gare ont reçu cinq sur cinq. Ils sont heureux de voir l’ancien maire revenir en futur candidat à la présidentielle. Francis Decourière, le président du club de football, se réjouit à l’idée d’une candidature de Jean-Louis Borloo et décrypte sa manière de procéder : « Souvent, il dit qu’il est un diésel, c’est vraiment ça. Les gens croient qu’il hésite mais il passe par étapes et aujourd’hui je crois qu’il a franchi une étape encore… Un garçon atypique, ça peut nous amener beaucoup de choses dans ce monde de brutes. »
« Convaincre, c’est vaincre avec »
Jean-Louis Borloo affirme, en effet, qu’il « trace sa route » à son rythme et à sa manière. « C’est plus facile de faire des campagnes en parlant des autres, en débinant les autres, en dénigrant. C’est plus ingrat de se taire et d’essayer de comprendre et de proposer. Ça fait mois de bruit, moins de buzz. Mais je pense que c’est plus riche et surtout que c’est plus vrai. »
Finalement Jean-Louis Borloo pense déjà à l’après-campagne. « La campagne, c’est de l’écoute qui vous prépare à l’exercice de la fonction », explique-t-il. Mais la campagne, c’est aussi convaincre. Jean-Louis Borloo le concède, tout déclarant : « Oui, mais dans convaincre, il y a vaincre avec ». Vaincre avec mais aussi vaincre contre. Notamment contre Nicolas Sarkozy.