Les agriculteurs sont confrontés à la pire des sécheresses depuis les 50 dernières années. Les éleveurs sont les plus touchés. Il n'y a pas assez d'herbe pour nourrir les animaux et le peu qui pousse, le bétail le mange. Il n'y aura donc pas de récoltes et pas de stocks pour cet hiver.
De fait, les éleveurs doivent acheter leur foin s’ils ne veulent pas voir les bêtes mourir. Les agriculteurs ne peuvent faire face à ces dépenses par manque de trésorerie. Xavier Beulin, le président de la FNSEA, demande un dispositif d'urgence pour les aider : «Nous avons demandé au ministre, dès aujourd’hui, de faire en sorte qu’il active à la fois les réseaux bancaires ; mais également que l’Etat, cautionne, en quelque sorte, des prêts de trésorerie pour que ces éleveurs aient accès à une alimentation, non pas dans trois mois, mais tout de suite».
Il affirme que ce dispositif est une mesure transitoire mais essentielle. Cette mesure permettra de soulager les agriculteurs : «Il ne faut pas ajouter à la conjoncture un élément de déstabilisation beaucoup plus structurel».
Un manque de marchandises qui se compte par tonnes
Les besoins en fourrage sont énormes. A titre d'exemple, un département comme la Lozère a estimé à 300 000 tonnes, le manque de paille. Alors, le président de la FNSEA, Xavier Beulin se tourne vers la SNCF. Il souhaite organiser des convois pour livrer le fourrage le plus vite possible.
«J’espère que, de ce point de vue là, nous aurons aussi des réponses satisfaisantes. Après, on discutera des conditions commerciales que nous proposent la SNCF». D’après lui, toutes les hypothèses sont discutables : «Il n’est pas impossible que l’on envisage même d’aller chercher des marchandises en Espagne».
De son côté la MSA, la mutuelle des agriculteurs a débloqué une enveloppe de 80 millions d'euros pour permettre aux agriculteurs de reporter le paiement de leurs cotisations.