Comme en première instance c’est contre Imad Lahoud que l’accusation est la plus sévère, 30 mois de prison dont 15 fermes et 45 000 euros d’amendes. « Parce que le mathématicien est non seulement le falsificateur, acteur du délit mais aussi un escroc, un vrai », insiste l’avocat général, « escroc et formidable menteur ».
Les « obsessions paranoïaques » de Jean-Louis Gergorin
Pourtant c’est encore et toujours son employeur, son protecteur qui reste l’homme clé de la machination. Sans Gergorin, pas de Lahoud. Et sans Gergorin, pas d’affaire, pour le parquet général qui réclame 30 mois de prison dont un an ferme et une amende de 45 000 euros contre l’ancien dirigeant d’EADS qui a mis ses obsessions paranoïaques et sa malveillance au service de ses intérêts personnels, menacés par les changements en préparation à la tête du groupe aéronautique et de défense.
De Villepin, « complice de dénonciations calomnieuses par abstention et dissimulation»
Une guerre de chefs industriels qui est devenu celle des chefs de la droite UMP à la faveur de cette sale affaire. Dominique de Villepin a sciemment gardé le silence alors qu’il savait tout dés juillet 2004 estime l’accusation. La tentation politique était trop forte avec le nom de Nicolas Sarkozy sur les listings falsifiés. Dominique de Villepin, complice de dénonciations calomnieuses par abstention et par dissimulation contre lequel le parquet général a requis 15 mois de prison avec sursis.