Il n'y a plus personne désormais au Parti socialiste pour envisager un retour de Dominique Strauss-Kahn dans la course pour la primaire. Bon gré, mal gré, la page a été tournée. Et même la question subsidiaire posée par l'élimination de DSK, à savoir l'hypothèse d'une participation de Martine Aubry semble être réglée.
Sans se déclarer officiellement et en affirmant toujours sa volonté de respecter un délai de convenance mais aussi le calendrier adopté par les socialistes, la première secrétaire a tout de même franchi un cap en direction d'une candidature. Elle a évoqué son « envie »et a dit qu'elle prendrait « ses responsabilités » le moment venu.
Face à elle, François Hollande, candidat déclaré avant l'affaire Strauss-Kahn, fait aujourd'hui figure à la fois de favori -les sondages en font pour le moment le meilleur concurrent de Nicolas Sarkozy- et de cible pour ceux que sa candidature dérangent au PS et qui plaident pour le « Tout sauf Hollande ».
Dans ce contexte, certains comme le maire de Lyon Gérard Collomb réclament le rassemblement sur un nom avant les primaires pour éviter les divisions et les affrontements. Comme si l'absence de DSK rendait inévitable un retour aux vieilles querelles. Un point de vue que ne partage pas Ségolène Royal, toujours en embuscade et qui espère peut-être avoir une nouvelle carte à jouer dans une primaire maintenant plus ouverte.