Les dirigeants socialistes ont été abasourdis, choqués, traumatisés par cette affaire DSK. Réunis ce mardi 17 mai en bureau national, rue de Solférino, ils ont tenu a affirmer que l'heure était à l'unité, à la responsabilité et la combativité.
Avec cette mise à l'écart de DSK, la donne change : un duel Martine Aubry-François Hollande semble se profiler même si la responsable du PS n'a pas du tout voulu parler de son éventuelle candidature. Mais elle n'aurait désormais plus le choix.
La première secrétaire du PS ne devait pas se présenter aux primaires. Un pacte avait été conclu avec Dominique Strauss-Kahn qui prévoyait l'effacement du candidat le moins bien placé. Un pacte qui n'existe plus de fait.
Martine Aubry bénéficierait aussi d'alliés de choix comme Benoît Hamon, des proches de DSK, Laurent Fabius, et Bertrand Delanoë à moins que certains décident maintenant de se lancer à leur tour.
François Hollande, lui, est dans les derniers sondages, après cette affaire, le candidat préféré des sympathisants socialistes très loin devant Martine Aubry, Ségolène Royal ou encore Arnaud Montebourg.
La bataille est lancée : dépôt des candidatures à partir du 28 juin prochain.
Les déclarations à l'issue du bureau national. Morceaux choisis
Martine Aubry s’est félicitée de voir que chacun s’était montré responsable dans l’épreuve.
Ségolène Royal, députée des Deux-Sèvres et candidate à la primaire socialiste, a tenu à rappeler la présomption d'innocence dont devait bénéficier DSK.
Laurent Fabius, ancien Premier ministre et député de Seine-Maritime, a, lui aussi, parlé de moment difficile et insisté sur l'unité du PS.
Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a souligné l’unité du PS dans cette épreuve.
Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes, a rappelé que Dominique Strauss-Kahn n’avait pas encore eu l’occasion de s’exprimer.
Gérard Collomb, maire PS de Lyon et proche de DSK, était encore sous le choc et n’a pas caché que la situation était « terrible ».