Christine Lagarde candidate favorite de l’UE à la direction du FMI

Le conseil d'administration du Fonds monétaire international se réunit, ce vendredi 20 mai 2011, à Washington pour discuter des modalités de la succession de Dominique Strauss-Kahn. Depuis son arrestation samedi dernier à New York, le nom de Christine Lagarde, la ministre française de l'Economie, est fréquemment cité comme celui de la candidate idéale de l'Union européenne.

L'actuelle locataire de Bercy, en poste depuis plus de trois ans, ce qui constitue un record en France, est louée par l'ensemble de ses pairs. Sa connaissance des dossiers, sa capacité de travail pendant la crise de 2008, et d'écoute dans les instances internationales, lui valent une reconnaissance unanime. Son passé plaide aussi en sa faveur.

Avant de prendre des responsabilités au sein du gouvernement français, elle a présidé l'un des plus prestigieux cabinets d'avocat d'affaires américain. Publiquement soutenue par son homologue suédois, elle pourrait aussi être la candidate préférée de la chancelière allemande Angela Merkel.

L'ombre de l'affaire Tapie/Crédit lyonnais

Dès le 19 mai 2011 le New York Times l'a présentée comme la favorite. Tout en mentionnant son talon d'Achille : l'affaire Tapie/Crédit lyonnais. Une somme astronomique de 385 millions d'euros a été allouée par une cour arbitrale à l'homme d'affaires qui s'estimait spolié lors de la vente d'Adidas par le Crédit lyonnais, à l'époque banque publique.

Ce qu'on reproche à Christine Lagarde est le recours à l'arbitrage pour régler ce litige coûteux pour l'Etat. La justice pourrait se saisir d'une enquête dans les prochains mois pour déterminer si ce choix était légitime.

Un sérieux handicap pour diriger une organisation plus que jamais soucieuse de l'intégrité de son dirigeant.

Partager :