D’un côté, Dominique de Villepin, qui juste avant l’audience fait une courte déclaration sans lien aucun avec le procès renvoyé au rang de modeste péripétie par l’événement international du jour. « Ce matin, je ne pense pas à moi mais à ces milliers d’hommes et de femmes tombés sous les coups du fanatisme et de la haine d’Oussama ben Laden », a-t-il déclaré.
De l’autre côté, Imad Lahoud, désigné en première instance comme le falsificateur des fichiers bancaires de Clearstream, réaffirme lui que l’ancien Premier ministre ment quand il prétend notamment n’avoir jamais été en contact avec lui. Imad Lahoud est conforté par la lettre témoignant dans ce sens que sa femme vient d’adresser à la cour. « Je connaissais Dominique de Villepin, il me connaissait, on était en contact à l’époque, soutient l’informaticien. Je ne veux pas porter tout le chapeau. J’ai fait des bêtises mais je ne veux pas être condamné pour ce que je n’ai pas fait ».
L’ex-salarié d’EADS et son employeur Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président du groupe aéronautique et de défense, ont été questionnés cet après-midi sur les tout débuts de l’affaire en 2003, année de l’apparition et de la manipulation des listings. Lahoud et Gergorin s’accusent mutuellement d’avoir initié la machination, sous le regard amusé et parfois même goguenard d’un Dominique de Villepin resté silencieux, lui, toute la journée.