La France survolée par le nuage radioactif japonais, aucun risque selon les experts

Les masses d'air contaminées ont parcouru 15 000 kilomètres entre la centrale accidentée  de Fukushima au Japon et la France qu'elles survolent ce mercredi 23 mars 2011. La présence de ce nuage serait sans aucun risque pour la population française si on en croit  les experts qui ne préconisent aucune protection particulière.

Les appareils de détection français ne devraient même pas enregistrer la radioactivité de la masse d'air, selon l'Institut de radioprotection de sécurité nucléaire, l'IRSN.

Cette pollution diffuse continuera à se disperser dans l'air en progressant vers l'est. Elle finira ainsi par faire le tour de l'hémisphère Nord et se diffusera également en hauteur jusqu'à 10 kilomètres au-dessus du sol. Cette dispersion réduira la concentration des particules radioactives, l'iode et le césium.

Les effets de Tchernobyl, vingt-cinq ans après

Ce processus peut durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois, jusqu'à ce que les particules radioactives disparaissent de l'air en se déposant sur le sol. A ce niveau, les effets des particules sont moins connus. L'iode disparaît en trois mois environ. Mais la présence du césium est beaucoup plus durable. Sa radioactivité se divise par deux tous les trente ans et une fois à terre il se fixe sur les argiles des sols et dans les matières organiques.

Plus le sol est argileux, plus le césium reste en surface, là où les racines des végétaux puisent leurs substances nutritives et où certains animaux, comme les sangliers, cherchent leur nourriture. En France, vingt-cinq ans après Tchernobyl, on trouve encore du césium dans les sols argileux.

Pour en savoir plus sur la circulation du nuage, voir site de l'IRSN qui a misen ligne une simulation du passage du panache radioactif sur la France réalisée avec le concours de Météo France, et offre son outil Criter aux internautes qui permet un suivi en quasi temps-réel.

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