Fils d’un gaulliste et gaulliste lui-même, Alain Juppé connaît bien les rouages du monde diplomatique. Il était déjà ministre des Affaires étrangères entre 1993 et 1995. Son passage au Quai d’Orsay avait été hautement apprécié. Même ses adversaires politiques le qualifiaient comme l’un des meilleurs détenteurs de ce poste dans la France contemporaine.
Et Jacques Chirac, dont il était un proche collaborateur, disait de lui simplement : « C’est probablement le meilleur d’entre nous ». Particulièrement brillant et efficace – d’abord comme élève et étudiant, ensuite comme homme politique – Alain Juppé a également connu des moments durs.
Nommé Premier ministre, il n’arrive à se maintenir au poste que deux ans. Déclaré inéligible en 2004 à cause d’une affaire judiciaire, il part enseigner à Montréal. Mais, depuis son retour, il a su renforcer aussi bien sa position locale, en tant que maire de Bordeaux, que celle sur le plan national, avec son retour au gouvernement il y a trois mois.